Ptérygion : cause et symptômes
Le ptérygion fait partie de ces nombreuses affections qui peuvent toucher l’œil. Il s’agit d’une affection bénigne, mais son évolution est imprévisible. Il peut rester stable et nécessité uniquement que quelques traitements médicamenteux pour en soulager les symptômes. Mais il peut aussi évoluer vers des formes plus évoluées nécessitant une intervention chirurgicale.
Qu’est-ce que le ptérygion ? Quel en est la cause et comment évolue la maladie ? Quels sont les traitements possibles ?
Qu’est-ce que le ptérygion ?
Le ptérygion est une lésion bénigne de la conjonctive (membrane qui tapisse la surface de l’œil).
Il s’agit d’une masse de tissu de forme triangulaire et d’aspect blanc rosé qui se développe le plus souvent dans le coin interne de l’œil. Dans la plupart des cas, des vaisseaux sanguins accompagnent l’apparition du ptérygion, mais ils restent localisés dans le coin de l’œil.
Il arrive aussi que l’affection s’étende jusqu’à la cornée et finisse par perturber la vision.
En se développant, le ptérygion devient gênant, non seulement à cause de la gêne esthétique qu’il provoque, mais aussi à cause des irritations chroniques qui en découlent.
Les causes du ptérygion
Les causes du d’apparition d’un ptérygion ne sont pas toujours faciles à établir.
On remarque toutefois que les ptérygions sont plus souvent diagnostiqués chez les populations vivant dans les régions fortement exposées aux rayonnements ultraviolets.
Les éléments climatiques spécifiques à ces régions sont également des facteurs aggravants : la poussière, la sécheresse, la chaleur, le vent et la fumée de l’environnement.
L’apparition de l’affection peut aussi avoir une origine génétique :
- Ptérygion chez un parent.
- Les personnes entre 30 et 50 ans.
- Un risque deux fois plus élevé chez les hommes.
Les symptômes
À son stade initial, le ptérygion reste plutôt asymptomatique et sa présence n’entraîne pas d’inconfort. À peine observe-t-on une petite masse qui passe presque inaperçue dans le blanc de l’œil.
Mais lorsque la masse tissulaire poursuit son extension, le ptérygion devient gênant. Les symptômes qui se développent peuvent alors inclure :
- des irritations répétées,
- une impression de corps étranger dans l’œil,
- des démangeaisons,
- une rougeur de l’œil,
- des larmoiements.
Ces symptômes sont susceptibles de s’accentuer lors d’expositions au soleil.
Si l’affection poursuit sa progression et atteint le centre de la cornée, la courbure de cette dernière devient irrégulière. Cela entraîne des troubles de la vision.
Face à cette évolution, une consultation auprès d’un spécialiste s’impose.
Comment prévenir le ptérygion ?
Pour prévenir le développement d’un ptérygion, les bonnes pratiques suivantes sont à adopter :
- protéger les yeux des agressions extérieures telles que le vent, la poussière, les produits chimiques, la pollution, la saleté, etc.
- se procurer une bonne paire de lunettes de soleil chez l’opticien pour se protéger efficacement des rayons UV,
- éviter les atmosphères trop sèches en humidifiant les pièce de son lieu de vie.
Diagnostic et examens à réaliser
Le diagnostic consiste en un premier temps à une simple observation de l’œil.
L’ophtalmologue peut toujours procéder à des examens plus approfondis, à la recherche d’autres causes possibles d’inconfort oculaire ou de perte visuelle.
Parmi les tests effectués par l’ophtalmologue, on peut citer :
- Un test d’acuité visuelle : lecture de lettres, de chiffres ou observation de figures.
- Un examen à la lampe à fente pour évaluer le stade du ptérygion.
- Une topographie cornéenne servira à détecter un astigmatisme irrégulier ou une distorsion visuelle induite par le ptérygion
L’ophtalmologue va aussi prendre des photos de l’œil pour suivre l’évolution de l’affection dans le temps.
Quel traitement pour le ptérygion ?
À la base, le ptérygion est une affection sans gravité. Tant qu’il reste ne se développe pas et ne provoque pas de gêne, aucun traitement n’est nécessaire. Dans ce cas de figure, un suivi ophtalmologique régulier est suffisant.
Dès que le ptérygion commence à s’étendre, son traitement va dépendre des facteurs suivants : sa taille, son évolution et la gêne qu’il occasionne.
Le traitement médicamenteux
Ce traitement est indiqué lorsque le ptérygion ne perturbe pas la vision, mais lorsqu’il irrite l’œil et qu’il rougit.
Le but de l’ophtalmologue sera d’éviter une inflammation grave, de garder l’œil humide et d’augmenter le confort de vision du patient. Pour cela, il peut prescrire les produits suivants :
- des larmes artificielles,
- une pommade ophtalmique à base de corticostéroïdes,
- un collyre anti-inflammatoire en gouttes.
Le traitement chirurgical
Le traitement chirurgical est de circonstance lorsque le ptérygion évolue rapidement (ptérygion « malin »), devient volumineux et inesthétique. La chirurgie du ptérygion est ambulatoire (sortie le jour même) et dure environ 45 minutes.
L’opération du ptérygion consiste en une autogreffe conjonctivale : la partie altérée de la conjonctive est retirée pour être remplacée par un tissu sain. Ce dernier peut être prélevé sur la personne elle-même (autogreffe) ou d’une membrane amniotique, et permet une cicatrisation plus rapide et de limiter le risque de récidive.
Bien qu’elle soit très efficace, la chirurgie du ptérygion présente malgré tout un risque de récidive. Pour éviter cela, le spécialiste prescrira des gouttes spéciales aux patient(e)s.
Quelle évolution en l’absence de traitement ?
Si le ptérygion n’est pas traité convenablement, on peut observer les évolutions nuisibles suivantes :
- le ptérygion empiète sur l’axe visuel,
- la vision se dégrade à cause d’un astigmatisme,
- l’œil acquiert un aspect atypique découlant d’une possible dysplasie.
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